jeudi 25 octobre 2012

Le mieux est l'ennemi du bien

A vouloir faire tout aux petits oignons, on finit par ne rien faire dans le temps imparti.

Éternels enthousiastes, ou bien soumis à de trop fortes pressions ou alors ne possédant pas une vision à suffisamment long terme, nous avons tous tendance à jouer sans le vouloir les béni-oui-oui et à tenter de charger la mule lors d'un sprint ou d'une release. Pourquoi ? Parce qu'alors le produit sera mieux, la fonction délivrée sera mieux. Ou pas ...

Oui on peut toujours faire mieux, mais quel est l'impact de ce "mieux" sur mon projet, mon activité ?

Est-ce que cette nouvelle fonctionnalité, que l'on essaye de faire entrer dans notre petite boite "projet"  à grand coup de marteau, correspond aux objectifs qu'on s'est fixé ... en admettant que l'on en ait fixé.


Quelque soit la période de temps concernée et encore plus en mode Agile, dans lequel ces périodes sont courtes, fixez vous des objectifs.

A quoi ça sert ?
  1. Dans un premier temps, à donner une vision claire et limpide de pourquoi les gens travaillent sur ce sujet en ce moment. C'est une question de motivation. On travaille toujours mieux quand on sait pourquoi on fait ce que l'on fait.
  2. Pour maîtriser le périmètre de ce que l'on fait. Un principe Agile est d'être ouvert au changement mais sans compromettre le travail en cours. Pour faire simple, si on rajoute quelque chose dans le sprint, on enlève quelque chose de même poids afin d'éviter de "charger la mule". Il est  plus facile de savoir si ce nouveau besoin est vitale ou pas, si vos objectifs pour cette activité (sprint) sont claires.
En terme de gestion de projet Agile, cela s'applique aussi bien à un sprint qu'à une Release où la vision du produit est plus compète.

A chaque fois que quelque chose de nouveau apparaît quelque soit son attrait, posez-vous la question de savoir si c'est absolument utile pour l'objectif après lequel vous courrez en ce moment.


  • Si oui, il est peut-être temps de réorganiser les tâches à faire...
  • Si non, ne cédez pas aux sirènes du "mieux" (qui, je vous le rappelle, est "l'ennemi du bien") et battez vous pour mettre cette nouvelle superbe idée à plus tard. A quand ? Et bien simplement au moment où elle correspondra au nouvel objectif choisi. 
Il faut parfois savoir dire non juste pour une question de timing et non de besoin. 



Dans le mêne idée mais en plus vaste, cet article est aussi très intéressant à lire. C'est en anglais : http://blogs.hbr.org/govindarajan/2012/10/the-timeless-strategic-value-of-unrealistic-goals.html

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